Un retour inattendu

Un rayon de soleil sur sa peau la faisait sortir de sa torpeur. Jusque-là, elle ne s'était pas rendue compte du froid de ce matin d'hiver, du crissement de ses pieds dans l'herbe encore gelée. Enfin, elle remarqua sa robe légère d'été et elle frissonna. Peu à peu, elle réalisa qu'elle a dû être absente de l'île plus d'une saison. Vu la position du soleil qui se leva, la fête d'Imbolc a dû être celébrée il y a peu ... s'il y avait encore quelqu'un pour la célébrer sur l'île !
Elle réconnut l'endroit au bord du lac et s'empêcha maintenant de regagner sa maison.

Des lunes c'étaient écoulées depuis sa première et hélas dernière visite en ce lieu mais Ysa n'avait pas oubliée sa promesse pour autant de revenir. Mille fois elle avait cru ce perdre sur les routes enneigées et glacées, mille fois elle avait cru la fin arrivée .... Mais non une fois de plus cela n'avait été qu'illusion et par un froid matin de février la brume, enfin, la laissa passer ...

Novice Nombre de messages : 226 Date d'inscription : 18/08/2008

La vie avait tellement changer depuis son départ...
Le but n'était plus le meme...
Mais Phyla néanmoin répondit à l'appel de la grande pretresse et arriva sur les rives de l'iles...
Dès que sa barque s'immobilisa et qu'elle mit un pied sur la rive un immence bienêtre la pris...
Elle ce sentait appaisée et calme...
Goliath son cheval arriva aussi sur la berge...

Va brouter mon beau... ici je n'ai pas besoin de toi...

Elle le flatta sachant trés bien qu'il ne s'élongnerait pas beaucoup d'elle
Puis les Lutins et Farfadets mirent eux aussi pieds à terre... heureux de retrouvé leur familles...

A bientot les amis... profiter de vos familles...

Phyla partit vers le village rejoindre la grande pretresse chez elle... comme elle lui avait demander

Novice Nombre de messages : 138 Date d'inscription : 15/05/2008

Le frémissement du vent qui ride les eaux paisibles du lac, la texture même de l'air qui se modifie soudain, le rire du petit peuple qui renait à la vie, est-ce celui de sa fille?
Rapide coup d'œil jeté vers le berceau, elle dort paisiblement alors qu'est-ce?

S'enveloppant dans sa mante, Elinor quitta la petite maison qui lui servait de refuge sur la plage, elle n'avait pas osé s'installer au village, il était désert et elle ne s'y sentait pas à son aise, ici, elle pouvait guetter les arrivées et ce qu'elle vit la laissa sans voix et interdite sur le pas de la porte.
Ils revenaient ... De frêles esquifs abordaient les côtes, assez éloignés les uns des autres semble t-il car les femmes qui en descendait ne semblaient pas se voir.
Elle hésita un court instant, réveiller Maya qui venait à peine de s'endormir après la tétée ou la laisser ici, aux bons soins du petit peuple.
Rien de fâcheux ne pouvait lui arriver et elle n'allait pas si loin!

Dévalant la petite dune, tentant à grand peine de contrôler ses jambes qui la portaient vers le rivage, elle se dirigea vers Dame Yvonne dont la silhouette se détachait fière et droite sur les brumes.
Elles ne se connaissaient pas suffisamment et pourtant, la jeune femme eut toutes les peines du monde à retenir l'élan qui la poussait à se jeter à ses pieds tant il est vrai qu'elle avait eu peur de passer le restant de ses jours seule sur cette île.

Elle s'arrêta devant la grande prêtresse et plongea dans une profonde révérence:

"Ma dame, soyez la bienvenue chez vous ..."

Les mots étaient simples et rares, bien loin de la multitude de questions qui se pressaient à ses lèvres, mais la retenue avait toujours fait partie d'elle, même si elle avait beaucoup changé durant ces derniers mois.

Le cours de la vie avait été bien sinueux pour Ana. A peine arrivée sur l'île d'Avalon et admise comme novice par la grande prêtresse qu'elle avait été rappelé par delà les brumes, dans un monde bien singulier où la mort l'attendait. Après ses parents adoptifs, La grande Dame était venue chercher son frère et la douleur avait été si immense pour la jeune fille qu'elle n'avait plus eu goût à rien pendant des semaines, voir des mois.

Pourtant, ce matin, quelque chose avait changé. En se levant, une douce brise était venue caresser son visage alors qu'elle était sur le pas de la porte, contemplant le paysage qui l'entourait. Une brise qui semblait l'envelopper, la prendre par la main, lui dire "viens, suis moi on t'attend chez toi..." "Mais" aurait voulu répondre Ana et soudain, mue par un étrange sentiment qui avait pris possession d'elle, elle sut où ses pas devait la conduire. Elle s'habilla rapidement, prit une besace avec quelques pains, quitta sa petite maison et marcha longuement, sans prendre de repos, sans jamais se plaindre, en regardant toujours plus loin, là devant elle. Elle savait où elle devait se rendre, c'était inévitable....

Les brumes se dressaient droit devant elle, elle y était. Le clapotis de l'eau se faisait entendre. Ana se rendit sur la berge et attendit la barque qui vint à sa rencontre. Elle fit basculer sa capuche vers l'arrière, grimpa sur la petite embarcation et se tint à l'avant, visage offert vers l'île d'Avalon. Son cœur ressentit un grand apaisement. Enfin, elle rentrait, enfin elle retrouvait les siens. Un nouvel éclat vint illuminer son regard. Le voile qui jusqu’à présent se trouvait au fond de ses prunelles venait de se rompre. Une main invisible la tirait vers l’avant.

La barque s’immobilisa, Ana posa le pied sur la terre et ne put s’empêcher de toucher le sol de sa main comme pour se rassurer… et soudain, l’envie de courir se fit plus forte et la jeune fille ne résista pas longtemps. Elle grimpa la colline, aperçut les arbres, les toitures des petites maisons, devina au loin la taverne du village, quelques fumées s’échappaient des cheminées et là, devant elle, la maison de la Grande prêtresse se dressait. Une hésitation… une profonde inspiration… fébrilement Ana avança la main vers la porte qu’elle toucha doucement. Elle ne voulait pas se précipiter même si son cœur lui disait le contraire. Lentement, elle donna quelques coups et attendit…Mais devant le silence qui lui répondait, la jeune femme s'en alla explorer les environs, voir si la Grande Prêtresse était aux alentours.... ses pas la guidèrent jusqu'en haut de la colline où Ana put observer d'autres soeurs revenir sur l'île...

Nombre de messages : 173 Date d'inscription : 25/02/2008

Elle avait quitté la petite maison de pécheur non loin du lac, celle-là même où elle avait aidé Elinor à accoucher et qui abritait maintenant la mère et le nouveau-né, s'était approchée des rives attirée par l'épaisse brume qui se dégageait.

Surprise de voir tant de barques accostées, elle n'avait pas bougé, pour une fois les mots lui échappaient.

Elle avait dû intriguer Elinor à sa sortie de la cabane car celle-ci l'avait vite rejointe et accueillait déjà Dame Yvonne la prêtresse par un message de bienvenue.

Sibille elle, restait en retrait, attendant de voir ce qui allait se passer, pourquoi tant de monde ce jour là et pourquoi dame Yvonne avait l'air si frêle en arrivant sur les rives.

Citation :: "Ma dame, soyez la bienvenue chez vous ..."

Le rève se dissipa peu à peu, la vie de l'île entra en elle comme une coulée de lave: un homme se tordant de douleurs, une femme en couche, une autre riant dans les bras de son amant, une fille en pleurs, un viel homme mourant ..... Trop ! Trop d'émotions la submergèrent et elle dût fermer son esprit.

Merci, ma sœur !

Elle s'arrêta net, surprise par le son rauque de sa voix.

Je vous demande pardon à vous tous ! J'ai négligé mes devoirs envers vous, mais je n'ai pas sû résister à la tentation du monde des fées ! Je vous promets que ça ne se reproduira plus.

Le regard d'Ana fut vite attiré par une femme d'une grande prestance malgré la fatigue que l'on pouvait lire sur ses traits. Elle l'aurait reconnu entre mille si il lui avait été demandé de la désigner.... La Grande Prêtresse était de retour sur Avalon comme ses filles et ses fils. Ce jour était un jour de joie pour tous. L'île semblait sortir d'un long et profond sommeil et le cœur d'Ana se mit à tambouriner dans sa poitrine. Elle avança à grands pas, voulant aller à la rencontre d'Yvonne, toucher sa main, s'assurer qu'elle ne rêvait pas, que tout ce qui se passait là était bien la réalité.

Ana inspira profondément et commença à marcher. A quelques pas de la Grande Prêtresse, elle entendit ses paroles tintaient de gravité mais son cœur se remplit d'une joie immense. Enfin elle fut à ses côtés. Un sourire flottait sur les lèvres de la jeune fille. Elle aussi elle n'était pas revenue depuis longtemps mais Avalon restait dans son cœur et dans son esprit et quand l'appel fut sonné, Ana avait répondu présente, c'est tout ce qui était important ce jour. La Grande Prêtresse avait été occupée par des obligations et Ana le comprenait. La vie n'épargnait personne, elle le savait que trop bien alors elle ne poserait aucune question, trop heureuse de voir que la vie reprenait son court.

Je vois mille questions dans vos yeux et je ne suis pas sûre d'avoir moi-même toutes les réponses.

Devant elle, une jeune fille lui adressa un sourire timide. Et une fois de plus, le poids de la responsabilité se posa sur ses épaules: elle avait vouée sa vie au service de la Déesse, il y a de nombreuses années, elle n'avait pas encore fini sa tache.

Venez m'accompagner à ma maison: j'ai besoin d'une robe propre et d'un bon petit-déjeuner et je vous raconterai tout !

Et elle prit le chemin qui alla vers le village.

Nombre de messages : 173 Date d'inscription : 25/02/2008

Sibille s'approcha d'Elinor et lui mit la main sur le bras..

Elinor, je vais rejoindre la petite cabane et veiller le jeune homme, on ne peut le laisser seul trop longtemps... Je te laisse accompagner dame Yvonne et quand tu rentreras, tu me raconteras.

Il est plus important pour toi d'assister à son retour je pense. L'homme lui va mieux. Profites-en aussi pour regarder vers les autres maisons si, un endroit ne serait pas mieux pour toi et pour ta fille, près des habitants.

Je serai plus tranquille quand je serai partie, de te savoir plus près des autres villageois.

Elle lui sourit, fit une bise à Maïa et une à Elinor et se dirigea sans traîner à nouveau vers la petite cabane.

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