La présentation de Gandelin

YvonneTroll se dépêcha de rejoindre ses amis à la clairière; les quelques instants dans les bains lui avaient fait le plus grand bien. Elle avait hâte de présenter le fils de ses amis, son filleul, à la Déesse.

Il s'agissait maintenant de présenter Gandelin à la Grande Déesse. Enfant devenu centre d'intérêt le temps d'une cérémonie et d'un engagement qu'il prenait sans doute pour toute sa vie. Guidé dans sa vie spirituelle par celle qui serait sa marraine selon le rite et les croyances d'Avalon.

Si différent de la religion aristotélicienne... Bien plus tolérant et ouvert, ce qu'appréciaient les parents du futur baptisé, lui offrant ainsi deux chemins, à lui de choisir celui qui le rendrait épanoui et heureux. Les deux s'entrecroiseraient dans sa vie à certains moments, et parfois il n'aurait pas le choix... Mais on a toujours le choix dans la vie, surtout si l'on reste fidèle à soi même et à ses convictions intimes et profondes.

Depuis leur arrivée à Avalon, Gandelin n'était que sourires et bavardages. L'attitude et le comportement de ses parents ne devaient pas être étrangers à cela, il devait ressentir leur calme, leur sérénité, leur disponibilité pour lui aussi.

Heureuse et bien disposée, la famille Duchesne arriva à la clairière. En chemin ils s'étaient posé bien des questions au sujet du mariage d'Aengus et de Caer, reporté, mais cela ne changerait rien à leur amour, au contraire, cela le renforcerait encore.

Gypsie n'avait aucune idée de comment se déroulait un baptême à Avalon, elle était curieuse et satisfaite d'offrir à son fils la bénédiction de la déesse représentée par Yvonne.

Nous voilà Yvonne, et si tu es prête, nous le sommes aussi.

Regard vers Jazon, attendant confirmation et la cérémonie pourrait commencer.

Alors, commençons avec la grande prière:

Accordez nous Grande Mère, votre protection
Et avec votre protection,
la force
Et avec la force,
la compréhension
Et avec la compréhension,
le savoir
Et avec le savoir,
le sens de la justice
Et avec le sens de la justice,
l’Amour
Et avec l’Amour,
celui de toutes les formes de vie
Et dans l’amour de toutes forme de vie
L’Amour de vous !

La Grande Prêtresse fit signe à Jazon de prendre son fils et de le présenter en direction du ciel et elle lui souffla les mots à prononcer:

Ô Dame des cieux étoilés, sage Père-Puissant, contemplez ce bel enfant, Gandelin,

Conçu et formé dans l’amour.

Bénissez-le et protégez-le, accordez-lui les dons de sagesse, d'inspiration et d’émerveillement.

Jazon, son fils Gandelin dans les bras et son épouse Gypsie à son bras rejoignit la clairière où la grande prêtresse les attendait.

Nous voilà Yvonne, et si tu es prête, nous le sommes aussi.
Gypsie regarda son mari et celui-çi confirma d'un mouvement de tête.

Puis dame Yvonne récita la grande prière.
Ensuite elle demanda à Jazon de présenter son fils vers les cieux et de dire certains mots.

Le père prit son fils sous les bras et le souleva vers le ciel, à bout de bras.

Ô Dame des cieux étoilés, sage Père-Puissant, contemplez ce bel enfant, Gandelin,

Conçu et formé dans l’amour.

Bénissez-le et protégez-le, accordez-lui les dons de sagesse, d'inspiration et d’émerveillement.

L'enfant avait l'air d'apprécier, souriant et se laissant faire.

À toi, Gypsie: prends ton fils et présente le à la terre avec ces mots:

Je vous salue Terre, Mère de tous.

Voici mon bébé, mon amour et mon joyau.

Bénissez-le et protégez-le, accordez-lui votre force infinie, éternelle et votre ténacité.

Puisse-t-il avoir à jamais un esprit qui cherche les étoiles et s'enracine profondément en votre tendre sein.

Jazon ramena Gandelin à sa hauteur et le prit contre lui.

Dame Yvonne demanda à Gypsie de prendre son fils à son tour.
Jazon embrassa le front de l'enfant et le tendit à sa mère.

Nombre de messages : 63 Date d'inscription : 04/12/2008

Momment de réflexion passé, continution des cérémonies sur l'ile, je me reveille donc de mon léger somme réparateur.
Les gens sont déjà là, je m'approche sans faire de bruit, enfin, j'essaye.
Pauvre enfant, que lui font il,s, ils veulent le casser ou quoi, son père, irresponsable le porte en l'air à bout de bras, il va tomber.
Je m'approche, il marmonne quelque chose.........une bénédiction, bon, ça doit faire parti du rite, mais quand on ne sait pas, ça surprend.
Je m'approche plus, l'enfant ne dit rien, ça ne doit pas le déranger alors, il à même l'air content.

Déjà émue par la prière d'Yvonne, encore plus quand Jazon porta son fils à bout de bras et répéta les paroles sacrées pour la déesse. Quel instant fort !

Sagesse, inspiration et émerveillement, qu'espérer de plus. S'émerveiller encore et toujours de tout, de rien, et surtout de la vie. Larmichette à l'oeil vite effacée, puis à elle de prononcer les divines paroles.

Pour le présenter à la terre, elle se mit à genou et lui fit signe de faire de même. Un peu récalcitrant au début, mais après avoir voltigé dans les mains de son père, sans doute pensa-t-il que le jeu continuait de cette façon. Enfin agenouillé, Gypsie se rapprocha le plus possible de lui et d'une voix ferme répéta les mots d'Yvonne. Et dans un sourire, embrassa tendrement le front de son fils.

Je vous salue Terre, Mère de tous.

Voici mon bébé, mon amour et mon joyau.

Bénissez-le et protégez-le, accordez-lui votre force infinie, éternelle et votre ténacité.

Puisse-t-il avoir à jamais un esprit qui cherche les étoiles et s'enracine profondément en votre tendre sein.

Et dans un sourire, elle embrassa tendrement, fièrement, le front de son fils.

Nous sommes assemblés en ce cercle pour demander au puissant Dieu et à
la gracieuse Déesse de bénir Gandelin, fils de Gypsie et de Jazon. Qu’il
grandisse en force et en beauté, en joie et en sagesse. Alors qu’il
est encore trop jeune pour choisir, nous ne cherchons pas à lui imposer
une voie. Il y a plusieurs sentiers, et il devra trouver le sien.
Nous demandons plutôt au Dieu et à la Déesse, qui connaissent tous les
chemins, de bénir, protéger et préparer Gandelin durant les années de son
enfance ; ainsi lorsqu’il aura vraiment grandi, il saura sans
crainte et sans doute quelle voie est la sienne et pourra la parcourir
dans la joie.

Comme vous m'avez confié la tache de marraine pour votre fils, permettez, que je le prenne dans mes bras !

Inutile de regarder Jazon, elle le sentait heureux, tout comme elle l'était. Lui laisser le choix, tel était bien le désir des parents. Mais était-ce vraiment possible " là bas ". Alors qu'on ne le reconnaitrait pas tant qu'il ne serait pas baptisé, qu'il ne pourrait prétendre à l'héritage de sa mère sans avoir eu quelques gouttes d'eau bénite sur le front et d'avoir été accueilli dans la grande " famille " d'Aristote, ni même se marier.

L'heure n'était certes pas au mariage pour Gandelin, mais les années passent tellement vite. Un jour ou l'autre il serait confronté à cela, comme ses parents le furent. Comment vivre un bel amour en le cachant, en trichant... Ne pouvait-on laisser les gens s'aimer comme ils le voulaient, tant qu'ils le fassent dans le respect l'un de l'autre.

Et Gandelin se laissait faire, souriait, se rendant bien compte qu'il était le centre d'intérêt. Un tendre baiser sur la joue de son fils, et elle le tendit à sa marraine.

Bien sur Yvonne, le voilà !

Gypsie se rapprocha de son époux, cherchant sa présence contre elle, dans cette instant si particulier qu'ils vivaient tous les deux. Aussi particulier que chaque seconde passée ensemble.

Avec un geste tendre elle prit le petit garçon dans les bras.
Son cœur faisait un bond et elle se voyait presque trente ans plus tôt, l'été de ses seize ans, et cette petite fille qui était née neuf mois après la fête des moissons, Mabon. Elle se souvint de sa grossesse durant cet hiver terrible en fuite devant ces guerriers venus du Sud qui avaient massacré presque tout le monde de l'ancien temple. Elle n'oublierait jamais la faim et le froid de ces longues semaines obscures, ce printemps tardif et pluvieux, et la naissance de sa fille, les douleurs qui lui avaient déchiré le ventre, la villageoise qui avait fait office de sage-femme, une paysanne rude, sans connaissances autres que le velage de ses vaches .... Sa fille avait été frêle et fragile, d'ailleurs, elle était vite tombée malade et la Déesse l'avait rappelé avant Samhain. Et par la suite, elle avait compris que la Déesse lui refusait les joies de la maternité dans cette vie, peut-être pour qu'elle puisse être tout à sa tache !
Le rire de Gandelin l'arracha de ces souvenirs et elle lui adressa un grand sourire en guise de réponse.

Moi, YvonneTroll, je promets d’être
une amie pour Gandelin, tout au long de son enfance, de l’aider et de le
guider autant selon son besoin. Et en harmonie avec ses parents, de le
surveiller et de l’aimer comme s'il était de mon propre sang,
jusqu’à ce que, par la grâce de Cernunnos et d’Aradia, il soit prêt
à choisir sa propre voie.

Sur l'autel, elle prît une petite fiole qui avait été remplie d'eau de la source sacrée, et elle aspergea le front de Gandelin par neuf fois d'une goutte d'eau:

Une petite goutte pour ta forme,
Une petite goutte pour ta voix,
Une petite goutte pour ton doux parler ;

Une petite goutte pour ta chance,
Une petite goutte pour ton bien,
Une petite goutte pour ta santé ;

Une petite goutte pour ta gorge,
Une petite goutte pour ton courage,
Une petite goutte pour ta grâce;
Neuf gouttes pour ta vie éternelle.

Gypsie avait confié Gandelin à la grande prêtresse. Elle s'était rapprochée de Jazon et il lui passa son bras sous le sien entremélant ses doigts dans les siens.
Jolie demande, jolie prière, merveilleux engagement de la marraine de Gandelin.

A travers ce baptême, c'était aussi un engagement que Gypsie et Jazon prenaient vis à vis du culte de la déesse, d'Avalon et de dame Yvonne.
Mais ne l'avaient ils pas déjà pris quand Jazon vint pour la première fois sur l'île avec elle ?
De par leur mariage, ensuite.....
Et maintenant, cet évênement liait la grande prêtresse et tout ce qu'elle représentait à leur fils Gandelin.

Yvonne prit une fiole et en aspergea le front de gandelin par neuf fois. Neuf gouttes qui le bénissaient et le protégeraient.
Belle et touchante cérémonie.

Et Gandelin qui après la surprise passée se mit à rire aux gouttes suivantes quand elles l'atteignaient.

Jazon regarda vers Gypsie lui souriant.
Ce qui se passait à cet instant était très bon, très bénéfique et il en était pleinement heureux, ravi et satisfait.
Leur fils serait désormais sous la protection de la grande déesse et de dame Yvonne.
Et avec celle de ses parents, plus matérielle, cet enfant démarrait bien sa vie.

Elle redonna le garçon à ses parents et ses bras levés vers le soleil demandèrent à nouveau la bénédiction de l'enfant:

Béni soit ton souffle.

Puisse ta respiration être profonde et tranquille.

Puisses-tu inhaler le pouvoir à chaque inspiration

Sois béni à chacune de tes inspirations.

Béni soit le feu en toi.

Puisse ta volonté ne jamais se briser

Et puisse-t-elle être aussi forte que le feu, et aussi souple.

Puisse ta volonté être aussi forte que l’eau, et aussi souple.

Puissent tes passions se consumer réellement et librement.

Béni soit ton feu, puisse-t-il brûler avec force.

Bénies soient les eaux de ta vie.

Puisse ton sang être fort.

Puisse le flux de tes reins être heureux et fertile..

Bénies soient toutes tes eaux-de-la-vie.

Bénie soit la terre de ton corps.

Puissent tes muscles être forts et audacieux.

Puisse ton cœur battre avec amour, esprit, vigueur et courage.

Béni soit ton corps qui est le corps d’un Dieu.

Béni soit ton esprit.

Puisses-tu toujours garder la santé de l’esprit.

Puisses-tu être complet.

Béni soit ton esprit.

Puisses-tu toujours avoir une communauté.

Puisses-tu être fortuné de toutes les manières possibles.

Puisses-tu aimer et être aimé.

Puisse ta voix ,

Tes complaintes et tes offrandes particulières au monde tout à la fois,

Être réellement entendues.

Puisses-tu toujours être entouré par la chaleur d’une famille et d’une communauté.

Puisses-tu connaître la bonté innée de ton être.

Sois Béni.

Novice Nombre de messages : 138 Date d'inscription : 15/05/2008

Elles avaient suivit toute deux la cérémonie sans bruits.
Les yeux de la fillette brillaient d'émerveillement en voyant le jeune Gandelin soulevé dans les airs par son père, puis sa mère puis la grande prêtresse qui semblait briller d'une aura de force particulière. La déesse l'habitait dans ses moments de cérémonie et sa beauté avait alors quelque chose d'à la fois terrifiant et rassurant.

Elinor eut un pincement au cœur lorsque Jazon présenta son fils à la Déesse, Maïa pourrait-elle être présentée elle aussi, amputée de cette partie d'elle-même? Il faudrait qu'elle pose la question à Yvonne.

Que de bénédictions pour son fils. Aimer et être aimé, impliquant tant d'autres choses, serait déjà le plus beau cadeau.

Une larme coula sur la joue de Gypsie, très émue par les prières d'Yvonne, touchée. Nul doute qu'elle serait une excellente conseillère tout au long de la vie de Gandelin.

Les bras levés vers le ciel, la prêtresse avait quelque chose de divin, de magique, elle était impressionnante. On sentait une telle force dans sa voix, ses gestes. Elle avait béni leur fils par neuf gouttes d'eau. Neuf, comme autant de mois ils avaient passé l'un près de l'autre, dans une intimité unique.

Gypsie était tout près de son époux. Entre eux, dans les bras de son père, Gandelin avait écouté Yvonne, les yeux écarquillés. Il n'avait rien dit, et maintenant souriait. Tendre baiser plein d'amour déposé sur sa joue rebondie.

Sois béni mon fils.

Nombre de messages : 12 Date d'inscription : 27/03/2009

sur l'invitation de la grande prêtresse nefi avait retrouvé le chemin de la clairière, elle s'en approcha restant un peu en retrait et suivit avec émotion la cérémonie qui avait lieu sous ses yeux. des ondes protectrices parcourait les lieu lui faisant éprouvé un bien être qu'elle n'avait connue depuis quelques temps déjà. les paroles de la grande prêtresse envahissait les lieux en de douces vibrations mélodieuse suivit par le coeur des parents présentant leur enfant à la grande déesse.
tout ceci était nouveau pour elle et en même temps avait une drôle de raisonnance dans son esprit.

Maintenant que la cérémonie était terminée, elle se tourna vers toutes les personnes présentes:

C'est l'heure de la fête ! Venez tous à la taverne, nous allons partager un bon repas et je suis sûre que nous trouverons un petit fût de vin pour trinquer à la santé de mon filleul !

Jazon récupéra son fils. Une dernière bénédiction d'Yvonne pour cloturer cette cérémonie.

Le père était à la fois fier et rassuré.
Il ne put s'empêcher à cet instant de penser à Côme-Amaury son premier fils.
Peut être, par défaut d'un baptême, avait il succomber aux fièvres malignes......?
Il se rappelait que mère Sophonxe, abbesse de Murat, était venue le jour de la naissance les saluer et bénir l'enfant. Mais est ce que cela comptait autant qu'un baptême digne de ce nom ?
A l'époque, il ne connaissait pas encore Gypsie et encore moins Avalon, le culte de la Grande Déesse et dame Yvonne.

Il était prévu qu'ils le fassent baptiser, à moins qu'ils ne lui laissent le choix.....
Mais le lui avaient ils laissé pour cette bénédiction ? Non.
Car Gypsie et Jazon voulaient que leur fils soit sous la protection de forces divines.
Il serait donc baptisé également dans les rites aristotéliciens.
A lui de voir par la suite, en grandissant, vers où ses aspirations spirituelles le mèneraient.

Mais Jazon savait que dans le monde des hommes au delà des brumes, une seule religion était connue et respectée. Malheureusement.....

Son regard se tourna vers Gypsie alors que la grande prêtresse invitait les personnes présentes à fêter l'évènement à la taverne du village.

Son épouse était émue aux larmes. Elle embrassa son fils et le bénit à son tour.
Jazon sourit et passa sa main, d'un geste caressant sur la tête de son fils.
Sois béni Gandelin...

Il déposa un doux baiser sur la joue de Gypsie et lui murmura :
Je t'aime Gypsie

Puis lui prenant la main, ils emboitèrent les pas de dame Yvonne en direction de la taverne.

Nombre de messages : 12 Date d'inscription : 27/03/2009

la cérémonie s'acheva, elle avait été très émouvante et une fois achevé tout le monte quitta la clairière. tous sauf nefi, ayant besoin de rester seul elle s'installa au pied d'un grand chêne séculaire le visage tournée vers le soleil et admira les lieux laissant ses pensées vagabonder, les souvenirs lui revenir, elle respirait calmement s'enivrant des odeurs printanière, le visage tournée vers le soleil, savourant la douce caresse de la brise sur ses joues. se laissant peux à peux glisser dans le sommeil et les rêves...

J'avais évidemment tout raté de la cérémonie... La foule se dispersait... se dirigeant vers la taverne... Nulle trace de Kate.

Me fuyaot-elle ,... ou se cachait-elle dans un coin pour laisser libre cours à son chagrin loin des regards compatissants, mais gênants des habitants de l'Ile ?

Un jeune femme restait assise au pied d'un vieil arbre et semblait perdue dans ses pensées.

Je ne voulais pas troubler son recueillement, aussi, je me levai discrètement et suivis de loin la foule qui se dirigeait à nouveau vers le village.