Au bord du rivage.

Aprés qu'il soit sorti de chez Yvonne, elle l'a regardé partir......puis à rejoint la plage en courant. Elle le voit prés de sa barque, l'épée à la main... s'affole.....mais il la range....elle s'approche à ses cotés, regardant l'horizon, sans rien dire...

Elle prends sa main dans la sienne, et le regarde

Tu sais qu'en venant ici, j'avais trouvé ce que je cherchais depuis toujours....ne plus être obligée de me cacher pour pratiquer mon culte, partager mon savoir avec d'autres femmes comme moi.....pouvoir vivre ma vie librement, sans craindre la folie meurtrière de ceux de ta foi..tu peux comprendre que je me sente chez moi ici....

elle souffre réellement....ce choix est vraiment cruel...son amour, ou sa foi....quoi qu'elle choisisse, ce sera terrible pour elle....

Citation :

Stéfie ne s'est elle pas également marié à l'Eglise ?

si...mais sans le bapteme d'aprés ce que je sais....mais la n'est pas la question.....j'ai un choix à faire.....nous avons déja traversés beaucoup de choses ensemble.....quoi que je fasse, mes convictions ne changeront pas, pas plus que mon amour pour toi....je sais que tu n'es plus comme eux, tu as changé, essayes de comprendre le point de vue d'Yvonne....elle connait le sort que l'on réserve habituellement aux gens comme moi....elle à vu les massacres perpétués par ceux qui se prétendent porteur d'un message de paix et d'amour....ne lui tient pas rigueur de ses réactions....

Je doit retourner la voir maintenant......Rentres chez toi, à Bressuire....tu sauras bientôt quel est mon choix....

elle essuie ses larmes, lui dépose un baiser sur la joue et rejoint le village

Je suis désolé d'être responsable d'un choix si injuste... sache que je respecterais ton choix quel qu'il soit... C'est un chox que tu devras faire seule. C'est injuste mais c'est ainsi, il te faudra laissé tes sentiment de côtés pour cela.

Elle s'en va, il reste seul, repensant à ses parole : "elle à vu les massacres perpétués par ceux qui se prétendent porteur d'un message de paix et d'amour....ne lui tient pas rigueur de ses réactions...."

En remontant dans la barque il murmure pour lui même :
Elle réagit exactement comme ceux qu'elle hait... Il frisonna un instant en pensant aux l'horreurs qui se produiraient si cette Yvonne avait autant d'influence que la curie...

Le bruit des vagues et le chant d'une rossignol perçaient lentement l'obscurité dans son esprit. Peu à peu, elle réalisait qu'elle respirait, qu'elle était en vie.
Quelque chose était changé, elle ne sentait plus la présence des forces maléfiques qui l'avaient tenue prisonnière pendant ce qu'il lui semblait une éternité. Elle prenait à nouveau conscience de son corps, allongé sur une plage. Et si c'était la plage d'Avalon ? Si elle avait réussi à se libérer, à rentrer ?
Il lui fallait de longues minutes pour se tourner sur le dos et réussir à ouvrir les yeux: Les étoiles annonçaient la fin de la nuit, l'aube allait illuminer l'île et la réchauffer de la force divine. Un sanglot sortait de sa gorge: Enfin à la maison !
Son esprit cherchait à joindre ses sœurs, à leur envoyer un message:
A l'aide !

Claudicus se promenait rarement sur les berges mais ce jour là, comme un appel avait guidé ses pas et elle se rendit instinctivement au bord du rivage.
Elle vit au loin une forme humaine échouée à quelques mètres du bord de l'océan et courut.
Elle n'osait l'espérer, elle ne pouvait y croire, elle qui avait tant cherché la grande prêtresse à travers toute l'ïle, se demandait si cela était possible que celle-ci réapparaisse enfin.
Elle leur avait tant manqué.
Elle dégagea le corps tuméfié d'Yvonne et la tira sur le rivage.

-- Yvonne, YVONNE, je t'en prie ouvre les yeux.
Réponds-moi, c'est bien toi.

Elle quêtait un souffle, un mot ......un signe de vie.

Quelqu'un appelait son nom .... cette voix .....
Claudi, c'est bien toi ?

Patience faisait quelques pas ... la tête encore emplie des rires et de la musique de la fête. Lady et Ced étaient si beaux ensemble. Elle leur souhaitait d'être heureux. Son regard se perdit dans l'eau noire où les étoiles venaient se baigner. Le jour n'allait pas tarder ... Soudain elle reconnut Claudi, penchée sur une forme au bord de l'eau. Elle fronça les sourcils et dévala la pente jusqu'à elle. Essouflée, elle murmura :
Puis-je t'aider ma soeur ... oh ! je la reconnais !
Elle s'agenouilla dans le sable.

Claudi entendit avec soulagement Yvonne lui adresser la parole, elle vivait, elle parlait, elle nous revenait.

-- Oui Yvonne, c'est moi, enfin tu nous es revenue.

-- Oui Patience, si tu veux bien, aide moi à la tirer sur le rivage.
et puis si tu veux passer à la taverne, lui chercher un petit remontant
je vais la veiller pendant ce temps.

Les deux soeurs mirent Yvonne au sec et Patience courut à la taverne.
Quand elle revint avec une bouteille d'armagnac, elles essayèrent d'en faire couler de petites rasades dans la gorge d'yvonne.
Celle-ci toussota puis quelques couleurs revinrent sur ses joues et elle ouvrit les yeux.

Elle devait faire un effort surhumain pour ouvrir les yeux, sa voix était cassée comme si elle avait crié pendant de longues heures ....
Enfin, Avalon ! J'ai froid !
Elle grelotait pendant que son esprit encore brouillé commençait à revenir à la réalité. Elle sentait le soulagement de sa vieille amie Claudicus, mais aussi son désarroi. Peu à peu, elle réalisait que les arbres avaient perdu leurs feuilles .... Et pourtant, il y a quelques jours, au moment de son départ, elles venaient juste de fêter Lughnasad ..... Combien de temps elle était partie ?
Quelle est la lune, Claudi ?

Claudi réfléchit :

--Heu Yvonne, tu sais moi et la lune on n'est pas très copine, je ne saurai te répondre.
Il est déjà temps de célébrer Imbolc.
Mais, je peux te dire que tu es partie plusieurs lunes, beaucoup trop même, tiens bois ce petit remontant, rien de tel que l'alcool comme remontant puis Patience et moi, nous allons te porter dans ta maison afin que tu puisses te reposer.


La grande prêtresse but de petites rasades pui toussota un peu.
Patience et Claudi la soulevèrent par en dessous des bras et la portèrent dans sa demeure.