Caer et Aengus... Un nouvel espoir

A peine l'embarcation eût-elle accosté que nous débarquâmes, Caer et moi.

Je l'aidai à mettre pied à terre en la prenant pas la taille. Je la serrai un moment dans mes bras en plongeant le regard dans ses yeux d'émeraude :

- Nous y voici enfin ma douce amie. Mettons nous sans tarder à la recherche de la maison de la Grande Prêtresse, j'ai hâte de l'entretenir de notre affaire...

Je penchai le visage vers elle et lui pris tendrement les lèvres. Mon émoi était profond, de ce voyage dépendait tant de choses !

Me détachant à regret de son baiser, je passai mon bras sur ses épaules et l'entraînai gentiment à travers les rues animées d'Avalon.

- Te souviens-tu de notre première visite ici ? J'en ai rêvé si souvent... je n'espérais plus jamais y revenir... sans toi c'eût été impossible. Mais cette fois, nous allons enfin accomplir ce pourquoi nous y étions venus... Je te le promets ! Rien ne nous séparera plus, désormais.

Je serrai ma douce âme soeur contre moi et je sentis la tendre pression de son bras enserrant ma taille, comme si nous avions peur d'être encore séparés.
Nos regards se croisèrent un instant. Les yeux pétillants de bonheur ineffable nous échangeâmes un sourire complice dans lequel se lisait tout le bonheur du monde.

Etre séparé à nouveau d'Aengus, cela me semblait impossible, ma vie est et sera désormais liée à la sienne.

Mon amour, je m'en rappelle comme si cela était hier et pourtant...

Une tristesse me serre le cœur, tant de mois sans la présence de mon âme soeur, j'ai dépéri et cru en mourir. Oui, mais voilà, Aengus a réapparu et la vie en même temps. Quitter son regard, comme cela est dur pour moi mais je sais qu'il ne sera plus jamais loin de moi, alors cela m'aide.

Allez, viens Aengus, comme tu dis, ne perdons pas de temps !

Et déjà, j'accélère le pas pour ne pas ralentir notre quête, celle de notre avenir et du devenir de notre passion.

J'ai hâte de sceller notre amour.

Chaque pas parcouru dans ces rues animées était pour moi une source de bonheur, je me sentais légère comme une plume. On dit que l'amour donne des ailes et c'était bien vrai. J'essayais de chasser de mon esprit qu'une fois notre quête accompli, nous devrons retourner dans le monde qu'occupe le commun des mortels. Penser au moment présent, tel était notre adage à Aengus et Moi et nous ne voulions rien gâcher de ce moment unique que nous raconterons plus tard au coin du feu à nos petits enfants en souriant. et c'est le cœur léger et rempli d'espoir et d'amour pur que nous allions à la rencontre de notre destin.

» Chambre de Caer et d'Aengus