Chambre d'Erdraug

Une chambre avait été préparé pour le jeune chevalier qui était venu à Avalon pour la fête de Lughnasadh. Après avoir longuement discuté avec la Grande Prêtresse, le gardien de Brocéliande profita des quelques instances de calme avant la cérémonie.

Passant la porte, Carragh fit entrer son frère...

Prends le temps de te reposer Estel, je reviendrais te chercher d'ici peu...Si tu me cherches, je loge encore à l'école des novices....

Effleurant délicatement la joue d'Erdraug de ses lèvres, Carragh s'esquiva et referma doucement la porte derrière elle..

Erdraug regarda partir sa soeur puis commenca à se dépoussiérer. Les dames d'Avalon lui avait préparé un baquet et de l'eau chauffait dans l'âtre. Le fils de Brocéliande se mit à nue puis s'immergea pour faire passer la fatigue du voyage. Sa cicatrice sur le coeur le fit souffrir mais il ne tarda pas à s'endormir

Une novice frappa à la porte du chevalier.
Sire, si vous êtes prêt, il est temps de se rendre à la cérémonie

Erdraug attendit que la novice sorte de la salle pour se lever du baquet. Il se dirigea vers le lit où il avait posé ses fontes.
Pour la première fois de sa vie, il serait autre chose que le simple gardien de la fontaine toujours sur le qui-vive et il ne voulait ainsi pas porter ses habits si pratiques. Il déposa ainsi en ordre dans une armoire sa chemise et son pourpoint ainsi que sa cape noire, le temps étant clément.
Erdraug, encore nu, sorti de ses fontes des braies anthracites décorrées de filets d'argent ainsi qu'une tunique vert-de-gris parcourue sur les épaules et la taille des mêmes fils d'argent.
Ces vêtements magnifiques n'avaient jamais servi, les fées ayant passé des heures à les tisser pour rendre honneur à leur émissaire.

Erdraug revêtu son costume avant de boucler une ceinture de cuir décorées d'entrelacs celtes et de ceindre Anornim.
Il se peigna alors les cheveux, laissant une tresse sur le côté gauche en attachant les mèches de devant en demie-queue en les tressant avec une troisième mèche choisie dans ses cheveux bruns tombant au milieu de son dos.

Une fois près, Erdraug se dirigea vers le lieu de la cérémonie, pensant tendrement à sa soeur.

Carragh laissa Protheus poser Erdraug sur le lit. Elle alla chercher un linge humide qu'elle passa doucement sur le visage de son frère.

Protheus était déjà reparti, et Carragh s'assit quelques instants au chevet de son frère qui ouvrait les yeux et la regarda...

Erdraug ouvrit les yeux pour découvrir le visage angélique de Carragh. Il leva le bras pour passer la main délicatement sur la joue de la femme de toutes ses vies, ramassant délicatement une larme perlant sur ses traits fins.
Le fils de Brocéliande se leva calmement en prenant par la main la douce Carragh. Les deux jumeaux descendirent sans mot dire aux écuries pour retrouver Protheus.

Le visage d’Erdraug se retourna vers sa sœur

"Il est temps de suivre mon destin. Cernunnos et Taranis sont avec nous et nous ne pouvons faillir à notre devoir."

Erdraug se pencha vers sa nouvelle armure. Comme il l’avait demandé, Protheus avait adapté l’armure de Sazuke pour la rendre portable tout au long d’une campagne et non plus uniquement à la bataille. L’armure avait été allégée et adaptée à la morphologie et au style de combat d’Erdraug. Elle avait de plus été recouverte de motifs celtes en cuir afin de protéger le métal de la pluie et de la température. Les entrelacs reprenaient les nœuds celtes des tatouages du gardien de la fontaine.

Erdraug s’approcha de son armure sans dire un mot, son regard froid trahissait la concentration de son esprit et le vide intérieur qu’en guerrier consommé, le chevalier faisait avant la bataille. .

Laissant son frère se concentrer, Carragh s'eclipsa, non sans lui avoir envoyé un baiser, même s'il était de dos.

Elle sortit sans un bruit, prenant la direction de la grotte...

Erdraug s’approcha du présentoir où était posée son armure. Tant de souvenirs fusaient dans sa tête. Cette armure léguée par son chevalier mort des suites d’un combat pendant la campagne de l’Hermine représentait beaucoup pour lui. Mais dorénavant, le chevalier d’Ibelin devait être connu comme étant le fils de Brocéliande et il était nécessaire de faire de cette armure le prolongement de son corps.

Erdraug se pencha pour accrocher ses grèves à ses bottes.

"Ô Terre nourricière, porte mes pas à l’encontre de mes ennemis ! "

Le gardien saisit ensuite une jupe d’écailles de métal nouvellement faite par Protheus qui lui ajusta à la ceinture.

"Ô mon père le Vent, émissaire du destin, guide les pas de ma monture, soutient moi sur le chemin de mon existence ! "

Protheus ramassa ensuite une cotte de fine maille qu’il passa à son chevalier.

"Ô Onde sacrée, créatrice de toute vie, protège-moi de ta force sereine !"

Erdraug saisit alors son plastron couvert de cuir ouvragé faisant écho à ses tatouages et le mit avec l’aide de Protheus.

"Ô Feu créateur, forge mon âme comme tu as forgé cette armure."

L’écuyer accrocha les sangles des spallières et ajusta le plastron d’Erdraug avant de lui passer les canons d’avant-bras.

"Ô mes frères les loups, donnez moi l’occasion de vous prouvez que je vis tel que vous m’avez élevé !"

Erdraug ramassa son casque : un spangenhelm ouvragé au long panache noir, portant sur le front la Lune d’Avalon et des feuillages le long des côtés.

"Ô arbres, sages et guides, apportez moi votre sagesse et votre endurance !"

Protheus ceint le fourreau d’Anornim à son chevalier puis ce dernier saisit Anornim dont la lame luisait en écho à ses tatouages. D’un son cristallin, la lame des fées affirma sa volonté et son lien avec celui qui la portait.

"Ô ma mère la Lune, guide mon bras et qu’à jamais Anornim soit synonyme de mort chez nos ennemis."

Erdraug ferma les yeux et murmura avant de rengainer.

Carragh, ma sœur, je mourrais pour toi, vis pour ma mémoire !

Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 20/08/2006

Une fois Erdraug vêtu de l'armure de sazuke, Protheus prépara la sienne.

Beaucoup plus lourde que celle du chevalier, elle apportait un résistance accrue en contrepartie de manque de souplesse.
Cette armure de bataille était décorée de deus roues des Taranis sur les larges épaules d'acier et de trois anneaux de feux déchirés par un éclair sur le torse.
Les canons d'avant bras illustés d'une large feuille de chêne brillaient tels de la nacre.

Avec l'aide du chevalier d'Ibelin, Protheus enfila la lourde cuirasse.
Une fois mise, étrangement, les trois anneaux s'illuminèrent.

"Il est temps pour nous maintenant de préparer les défenses d'Avalon.
Les dieux seuls savent si nous en reviendront.
Mieux vaut que l'île soit prête à recevoir la horde si nous échouons dans notre mission"

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